Cannes : à moins de cent jours des élections, Philippe Buech

dévoile les noms de quatre de ses colistiers.

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- le candidat entouré, à sa droite, par sa collaboratrice Muriel Darmon,
à sa gauche par Frédérique Puech-Laprade -


Premier à avoir déclaré sa candidature, premier à s’être affiché, premier à avoir mis l’accent sur le quartier de La Bocca lire, il est le premier à avoir dévoilé les éléments les plus significatifs du programme qu’il mettrait en place s’il était élu. Premier encore à livrer les noms de quatre de ses colistiers.

C’est au cours d’une conférence de presse riche en déclarations d’intention et en réponses de qualité que Philippe Buerch, a présenté Frédérique Peuch-Lestrade, avocate, Eva Lascar, chef d’entreprise, Patrick Poisson, responsable de la sécurité dans un palace de La Croisette, Carole Crimi, assistante sociale. Il entend bien, en cas de victoire, leur déléguer d’importantes responsabilités.

Il semble que c’est peu de temps après l’élection de Bernard Brochand à la mairie, en 2001, que Me Buerch a décelé un malaise entre les socioprofessionnels et l’équipe mise en situation de diriger la ville. Initiateur d’un club de réflexion et de proposition, le CIBAC, il conçut dès 2003, l’idée de participer plus activement encore à la vie de la cité en présentant une liste aux élections municipales de 2007. On le sait, la date des élections fut repoussée à mars 2008.

Si le bilan du maire de Cannes n’est pas à jeter avec l’eau du bain (l’expression est du rédacteur…), il reste des points importants de divergences. Parmi les souhaits du candidat, notons sa volonté de rétablir un rapport affectif entre le maire et la population. Un audit général sur les finances de la ville lui parait comme une nécessité absolue : où en est-on vraiment de la dette ? Le climat de travail qui régnerait à la SEMEC aurait besoin, toujours d’après lui, d’un audit social.

Le candidat remarque que la méthode de gouvernance choisie suscite des… résistances au sein de l’administration municipale. Peut-on, doit-on, conduire une ville comme une entreprise privée ? D’ailleurs, quelle entreprise privée pourrait vivre aussi longtemps à crédit ? Enfonçant le clou, il se demande s’il serait bien raisonnable, même dans une entreprise privée, de traiter les employés avec si peu d’égard ?

Sur les débats contradictoires que souhaite organiser Philippe Buerch, seul Appoline Crapiz a répondu favorablement. Le cabinet du maire, s’est montré pour l’instant… évasif sur un ventuel échéancier.

Sur l’intercommunalité, le candidat préférerait la méthode douce. De cette obligation de la créer, il souhaiterait que l’on commence prudemment, en s’associant avec le Cannet, Mougins, Mandelieu et Théoule. Attendre et voir, avant d’aller plus loin !

La critique sur le dossier de la Croix des Gardes et du développement immobilier sur son versant nord, est plus précise. Le maire a – on sent que c’est le notaire qui parle - trop rapidement délivré les permis de construire. Une révision partielle du Plan Local d’Urbanisme, ex-POS, était possible. On aurait ainsi pu diminuer l’impact environnemental et les conséquences sociales qu’induiront immanquablement ces ensembles de constructions lire.

Philippe Buerch est un candidat qu’il faut prendre au sérieux, sa connaissance du terrain, son accessibilité, et ses compétences d’homme de loi sont des atouts incontestables. Il s’est aussi donné les moyens en s’entourant d’une équipe dévoué, volontaire sans être agressive. Il pourrait fort bien se retrouver dans le trio de tête à l’issu du premier tour.

Si c’est le cas, qu’adviendra-t-il ensuite ? Le député-maire, fort de son investiture – qui douterait qu’il ne l’obtienne pas – de sa pugnacité et de la prime habituelle dont bénéficie le sortant, devrait prendre la tête du concours. Derrière, les autres candidats réfléchiront à des alliances possibles. Philippe Buerch qui, jusqu’à présent, évite soigneusement les attaques frontales, aura à ce moment là une nouvelle carte à jouer.