Etat : moderniser et réformer,

avec des économies à la clef…

Catégorie Les paradoxales

Lancée par le Premier ministre François Fillon, en juin dernier, la révision des politiques publiques s’annonce sans précédent par son ampleur. On y trouvera, pêle-mêle, la simplification des démarches administratives et du droit, l’utilisation des nouvelles technologies, la réorganisation des structures et la redéfinition de chaque mission.

Le but premier est bien sûr l’amélioration de la qualité des services publics, la valorisation du travail des fonctionnaires et surtout de permettre le retour à un équilibre financier, au plus tard pour 2012.

Chaque ministre a reçu une lettre de mission comportant des objectifs à atteindre. La diminution des effectifs est prioritaire. Autrement dit une obligation de dégraisser… Une tâche pas tout à fait impossible si les outils des fonctionnaires sont au niveau, pour que « faire plus avec moins » puisse être réalisable. Avec, dans le cas où la charge de travail augmente notablement de pair avec les responsabilités, une rémunération plus motivante…

Le rapport Lambert avait mis en évidence « un enchevêtrement de compétences entre chaque niveau d’administration » et constaté que la « quasi-totalité des politiques publiques fait l’objet d’interventions et de financements par les collectivités locales mais aussi par l’Etat ». Des doublons qui coûtaient chers et participaient à l'augmentation… de la dette publique.

Une des idées pour remédier à cet… état de fait, c’est que les fonctionnaires puissent se concentrer sur leurs missions premières. Par exemple, on a vu que les forces de la gendarmerie et de la police étaient souvent mobilisées par des activités secondaires : travail administratif, gardes, transferts de détenus… alors que ces tâches pourraient être confiées à du personnel moins qualifié, l’utilisation de la vidéo-audience étant une autre piste à envisager.

Dans la sphère juridique, le divorce par consentement mutuel est une procédure lourde, coûteuse, longue… Il a été prévu qu'il ne sera bientôt plus nécessaire de passer par un juge mais seulement par un notaire. Cela permettra de désengorger les tribunaux. On ne sera malheureusement pas étonner de constater une résistance corporative de la part des 10% des avocats qui ne vivent que de ce type de procédure…

La France et les Français ont beaucoup à gagner de cette mise à plat et de cette panoplie de réformes qui commencent à être mises en place. Elles devraient contribuer à l’assainissement des finances publiques. L’exemple canadien prouve que c’est possible. Alain Juppé en avait été le témoin lors de son séjour au Québec et le Premier ministre de l’époque, Jean Pierre Raffarin, avait, lui aussi, pris la mesure de l’expérience canadienne et initié le processus de réflexion.

- mention : www.pariscotedazur.fr – décembre 2007 -
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