Mandelieu : les nuisances aéroportuaires ne font qu’empirer,

Henry Leroy, le maire, réitère son opposition…

Catégorie Pieds dans le plat

Au risque de se fâcher avec la Chambre de commerce et d’industrie, support de poids de la majorité départementale dont il fait lui-même parti, le maire de Mandellieu met les pieds dans le plat.

Dès le mois de mai 2000, Henry Leroy avait ouvertement soutenu les associations qui s’insurgeaient contre les nuisances, principalement sonores, liées au développement de l’aéroport. En février de l’année suivante il demandait à Corinne Lepage, l’ancienne ministre de l’environnement et avocate spécialisée, de réalisée un audit. Audit qui confirmait la diminution évidente de la qualité de vie des habitants.

Dans le magazine de la municipalité, de septembre 2001, le maire constatait que les retombées économiques – éternel argument en faveur de l’aéroport – étaient plus faibles que prévue. Il enfonçait le clou en accusant l’Etat d’avoir outrepassé ses droits en ignorant volontairement les prescriptions relatives au PPRI. Le bruit aurait occasionné une dépréciation de 20% de la valeur des biens immobiliers.

Nous sommes en novembre 2007. Qu’y a-t-il de changé ? C’est la question que les Mandelociens se posent, avec eux tous ceux qui sont concernés par les nombreux bruyants survols à base altitude des communes voisines, Le Cannet, Mougins, Pégomas… jusqu’à La Roquette et Mouans-Sartoux.

D’après les chiffres de la mairie, l’augmentation du trafic des avions d’affaires est de l’ordre de 32 %. Celle des petits avions de tourisme, école de pilotage et hélicoptère de 20 %… au total cela représente chaque année 78 000 mouvements dans le ciel. Vient toute une panoplie de propositions : transférer un certain nombre de vols vers Nice, mettre en œuvre les décrets d’application pour les hélicoptères, modifier les trajectoires et repartir par la mer le plus souvent possible, déplacer une partie des activités de tourisme comme les écoles pilotage sur les aérodromes voisins comme dans le Var, interdire aux hélicoptères le survol des zones urbanisées.

Le maire de Mandelieu-La Napoule ne baisse pas les bras. Il a relancé le dossier ces jours-ci et confirmé sa position, celle de son conseil municipal et de l’ensemble de ses administrés. Ses critiques sont sévères et ses courriers à la préfecture, à l’aviation civile, à la CCI de Nice laissent clairement apparaître sa déception et son mécontentement. C’est avec le président de la Chambre de Commerce, Dominique Estève, qu’il est le plus virulent : vous aviez notre confiance, vous l’avez perdue.

Une charte a été signée qui définit les droits et les devoirs de chacun. D’après Henry Leroy, elle a été « bafouée ». Elle sera remise à plat, d’ici à son renouvellement, en février prochain. Le coup de gueule du maire n’a d’autres buts que d’arriver en force à la table des discussions…

- mention : www.pariscotedazur.fr – novembre 2007 -
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