Monaco : politicus mordicus,

la satire n’a pas droit de cité sur le Rocher. seul compte le politiquement correct...

Catégorie Pieds dans le plat

Le créateur du site irrévérencieux « Monaco Politic Circus », Marc Giacone, risquait gros. La justice monégasque, qui ne badine pas avec les crimes de lèse-majesté, lui promettait 6 mois de prison ferme et quelques milliers d’euros d’amende.

Sans doute à cause de l’émoi causé dans la presse française, il s’en est tiré à meilleur compte. L’offense au chef d’Etat n’a pas été retenue (c’était la plus grave). Marc Giacone est également relaxé des accusations d'injure à l'encontre des personnalités visées. Il est en revanche condamné à 2 000 € d'amende pour ses propos concernant l'archevêque de Monaco (on ne taquine pas les autorités spirituelles ici) et le ministre de la Justice.

L’apprenti journaliste - qui s’est excusé depuis - voulait prendre exemple sur le Canard Déchaîné et sur Charlie hebdo, a néanmoins perdu son job. Il ne jouera plus de l’orgue à la Chapelle de Monaco. Le voilà devenu personna non grata, banni comme Jean-Christophe Moroni de la Principauté où il ne trouvera plus de travail. Réfugié en France, chez ses parents, il se demande encore ce qui lui est arrivé.

Le site incriminé n’était, paraîtrait-il, pas de qualité professionnel et le contenu sans qualité du tout. Mais, on l’aura compris, c’est sur le principe même que l’affaire avait choqué. Dans un Etat qui prétend jouer dans la cours des grands et faire chez lui le ménage (vous aurez compris mettre à jour sa politique fiscale…), cela fait un peu désordre. On veut croire encore dans nos sociétés, dites avancées, à la liberté de la presse…et à ses excès surtout lorsqu’ils sont désopilants.

- mention : www.pariscotedazur.fr – octobre 2007 -
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