Jacques Peyrat : le maire de Nice préparerait-il son transfert ?

Les chances pour la droite de garder la capitale départementale dans son giron diminuent.

S'il fallait une confirmation qu'il y a bien de l'eau dans le gaz de la pétaudière niçoise, Jacques Peyrat vient de la donner. En proclamant haut et fort qu'il voterait pour Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, il prend un peu plus de distance avec l'UMP. Sa déclaration porte évidemment sur le cas de figure où JM Le Pen se trouverait face à Ségolène Royale. Il se garde pourtant de dire ce qu'il ferait dans un "affrontement" Sarkozy Jean-Marie…

Les observateurs du microcosme niçois supputent. Ils imaginent volontiers le sénateur-maire passer, armes et bagages, au Front National. Des retrouvailles, puisqu'il en avait été le fer de lance, de 1973 à 1995. S'il s'était résigné à le quitter c'est qu'il avait calculé que, dans le contexte de l'époque, sa meilleure chance d'être élu maire était de rejoindre le parti largement majoritaire dans les Alpes maritimes : le RPR, qui allait devenir l'UMP.

Les chances pour ce que Jacques Peyrat obtienne l'investiture de son actuel parti pour les prochaines municipales sont faibles. Son bilan n'a pas convaincu et plus grave, sa popularité n'a jamais vraiment décollé. Il n'a pas su se faire aimer de ses administrés. En bref, Nice risque de tomber dans l'escarcelle de la gauche, ce qui a bien failli se produire lors des dernières élections, un comble dans un département majoritairement de droite… Il le sait et il sait que ses anciens amis sont prêts à la curée, complotant derrière son dos pour endosser son habit. Quant à le dépouiller de son écharpe tricolore, c'est une autre histoire. Rien n'est gagné, même bardé d'une seyante investiture, le candidat de droite ne sera sûr de rien.

D'autant que le vieux lion n'a pas dit son dernier mot. Rejoindre le Front National reste pour lui une option plausible. Un bon score de JM Le Pen aux présidentielles et aux législatives le déterminerait sans doute à choisir cette solution. Les sondages donnent un assez stable 20 pour cent d'intentions de vote pour le FN. Les résultats obtenus par François Remy, le candidat FN sur la 1ère circonscription, à Nice - celle dans laquelle vont ferrailler Eric Ciotti et Jérôme Rivière – donneront le "la" de la campagne frontiste pour les municipales…

Jacque Peyrat, candidat FN à la mairie de Nice, ne gagnera pas mais il ne fera pas simplement trébucher la droite, il la fera perdre…

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2007 -
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