Jean-Pierre Pernaut joue avec les mots :

le Conseil général des Alpes Maritimes ne l'a pas financé.

Catégorie Pieds dans le plat

- JPP et Alain Prost lors du Trophée Andros -

Première et quasiment seule à dénoncer le dérapage incontrôlé de Christian Estrosi lors d'une mémorable séance du Conseil Général à propos des 200 000 euros de subvention à JPP, Nice-Première, est encore la première à relativiser l'évènement en donnant la parole au premier concerné, Jean-Pierre Pernaut.

Interrogé, ce dernier se défend avec humour mais aussi avec, ce qui pourrait passer pour de la suffisance, d'avoir été sponsorisé avec de l'argent public. Ce n'est pas à titre personnel que, lui est son fils, ont bénéficié de cette subvention. C'est l'écurie, PK Développement, pour laquelle ils courent qui bénéficie de cette généreuse assistance… Il n'empêche, c'est bien lui et sont fils qui courent et qui arborent sur leur voiture le logo du Conseil général.

Tout est là ! Les entreprises et les institutions ont pris l'habitude de financer des événements et de les considérer comme des opérations de communication à part entière. Opérations qui sont censées coûter beaucoup moins cher que leur équivalent en publicité payante. En effet, la couverture médiatique de l'événement peut dépasser celle d'une campagne publicitaire. C'est la grande explication et parfois la seule excuse.

Une question reste en débat : la pertinence de l'évènement. Quel est l'intérêt pour le spectateur, pour le public, de lire le nom d'un Conseil général, d'une ville ou de toute autre institution publique sur les flancs d'une voiture de course, d'un bateau qui fait le tour du monde, ou sur le tee-shirt d'un joueur de foot ? Quelles sont vraiment les retombées économiques qu'on peut en attendre ? N'y a-t-il pas mieux à faire avec cet argent ?

Reconnaissons-le, ce choix est à la discrétion et l'appréciation du chef d'entreprise ou de l'élu. Ce qui ne nous prive pas de poser la question de l'utilisation des fonds publics. Ne vaudrait-il pas mieux laisser le soin de parrainer ces événements médiatiques aux entreprises privées ? C'était d'ailleurs l'intention du candidat Brochand à la mairie de Cannes. Le club de football professionnel de la ville ne devait, en aucune façon, rester à la charge des contribuables…vœu pieu, promesse d'élu, principe de réalité ?

Lorsque, JPP déclare qu'il est "quelqu'un de normal", il veut sans doute faire croire que le fait d'être le présentateur vedette de TF1 n'est pas l'élément primordial qui a motivé le choix de l'écurie de lui confier une voiture de course et le choix du Conseil général d'attribuer à cette dite écurie, les 200 000 euros de financement ? Que c'est sur ses seules qualités de pilote de course qu'il a été choisi ? Que cette polémique autour de lui vient simplement de la "jalousie" que suscite sa notoriété ?

Comme le rapporte délicatement Nice-Première, une jalousie qui glisse sur lui comme la rosée du petit matin sur l’herbe de son jardin… Décidément, Jean-Pierre Pernaut joue avec les mots, de bien belle façon…

Vous avez dit, vie privée, vie publique ? Oui, mais l'émission de Mireille Dumas passe sur France 3.

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2007 -
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