La Côte d'Azur bien placée au classement de la délinquance,

bien que, dans ce domaine, les premiers sont les derniers !

Il n'y a pas de quoi se réjouir des places d'honneur décrochées par Nice et Cannes au classement des villes les moins sûres de France. A l'aune des statistiques, Nice est plus criminogène que Marseille et Cannes est en passe de décrocher le pompon. Avec 137 crimes pour 1000 habitants, seules 3 villes de Seine St Denis ont un taux de crimes et délits supérieur.

Le littoral azuréen attire une faune avide de partager, à sa manière, les richesses des autres. A l'évidence, en Ardèche ou dans les Alpes de Haute Provence, la situation est plus rassurante…Cela explique, cela n'excuse pas ! On devrait pouvoir faire mieux. D'ailleurs, on peut supposer que, sans la présence et le travail des polices municipales, les statistiques seraient encore plus démoralisantes pour l'humble citoyen.

On peut faire dire bien des choses aux chiffres mais ceux là sont éloquents. Que les uns affirment à l'approche des présidentielles que le sentiment d'insécurité a diminué tandis que les autres prétendent le contraire, ils restent les mêmes. Ils inquiètent tout un chacun qui, un jour ou l'autre, a été confronté à cette violence ou qui le sera demain.

Faut-il mettre ça sur le compte d'une société de consommation qui brûle ses dernières cartouches avant l'arrivée de la décroissance ? Une société qui se montre incapable de résoudre la violence à l'école, la violence dans la rue et surtout la violence dans les têtes. Une société qui se retrouve désarmée devant la montée de la délinquance sous toutes ses formes. Sa police et sa justice sont devenus inadaptées aux réalités. Conséquence dramatique, une partie de la population ne croit plus dans sa police et dans le système judiciaire.

A qui la faute ? En premier lieu aux politiques qui n'ont pas eu le courage d'engager les réformes nécessaires. Bien sûr, certaines auraient été impopulaires. Les uns ont fait preuve d'un angélisme coupable, les autres, avec le seul souci de se faire réélire, ont rivalisé de promesses et de mesures démagogiques ; chacun à sa façon pratiquant la politique de l'autruche.

Pourtant, à la veille d'importantes échéances électorales, on peut noter que le discours a évolué. Ségolène Royale s'est montrée soucieuse de se démarquer d'autres dirigeants socialistes plus à gauche. Elle s'éloigne ainsi un peu plus des communistes et des Verts. Elle a compris que de nombreux électeurs se décideront en fonction des prises de position des candidats sur le problème de la violence dans notre société et sur la politique de l'immigration.

De son côté, Sarkozy ne peut pas aller plus loin sur ces sujets. Il l'a fait avec tant de force que certains lui reprochent d'en avoir trop fait. Pendant ce temps, Jean-Marie Le Pen, attend dans l'ombre, que l'un d'eux trébuche pour refaire le coup de 2002…

- mention: www.pariscotedazur.fr - septembre 2006 -