Villers-Ben : no milits.

Catégorie Les Arts au soleil

quand un pionnier de la photographe d'art rencontre un graphiste autoproclamé de génie, ils se racontent des histoires à l'emporte pièce, des histoires à dormir debout.

Ce n'est pas évident au premier coup d'œil mais Villers et Ben se ressemblent. Ils font de l'art là où on s'y attend pas forcèment. Bien sur, il y a longtemps que la photographie a gagné ses lettres de noblesse. Lartigues, Brassai, Clergue et quelques autres sont passées par-là ! André Villers fait partie des pionniers. Il a essuyé les plâtres en étant des premiers à accrocher aux cimaises, des photos dont l'usage était de garnir des albums de souvenirs. Ses clichés de Picasso sont d'anthologie !

Ben, dans le genre, a fait plus fort encore en se faisant un nom d'un prénom. Et surtout en se faisant prendre au sérieux. Des mots griffonnés sur une ardoise noire et exhiber comme pièces à conviction au grand procès de l'art moderne. No limits, c'est une épreuve chérie par les apnéistes. Avec Ben et ses ardoises signatures, on se demande où est la limite, où commence et où finit l'art, l'art de rien, l'artichaut comme l'artifice. Certains artistes qui représentent un autre versant de l'art, conventionnel et figuratif - citons au hasard Jean-Marie Carzou et Guy Cambier - se laisseraient aller à un "il n'y a pas de limites à la connerie". Mais cette assertion n'engage que…

Rencontre donc au sommet de ces sympathiques phénomènes au Musée de la photographie, à Mougins du 27 avril au 15 septembre pour déterminer, chacun pour soi, Les limites de la Photo. Un musée que le maire, Richard Galy a tenu à rebaptiser Musée de la photographie André Villers. Bel hommage pour celui qui fut le déclencheur et qui avant de connaître la consécration mangea sa part de vache enragée…

- mention : www.pariscotedazur.fr - avril 2006 -