La Côte d'Azur cherche des solutions

dans un contexte de forte concurrence de l'industrie du tourisme.


Michel Chevillon, patron d'hôtel cannois, a fait pour le compte de la CCI, un travail remarquable. A partir d'un bilan des points forts et des points faible de la Côte d'Azur, il a dressé un plan d'action.

S'il était facile de parler des atouts de la Côte, il était plus délicat d'en lister ses handicaps. La tendance des professionnels du tourisme est de faire comme s'ils n'existaient pas, de faire comme si les touristes allaient tout accepter, les difficultés de circuler, de se garer, l'escalade des prix dans la restauration et de l'hôtellerie… Beaucoup de ces professionnels se montrant incapables de se remettre en cause et rejetant un peu facilement la responsabilité de la situation sur les autres, demandant aux institutionnels de trouver des solutions miracles.

Ce ne sont pas des solutions miracles que préconise Michel Chevilon. Son idée, c'est de se concentrer sur les visiteurs de la Côte ? Lorsqu'ils viennent, il faut leur donner l'envie de revenir, pas de les décourager par un accueil trop tiède et une attitude désinvolte. Il faut pour cela les séduire et les inciter à faire des projets d'avenir. Il faut prendre des mesures incitatives, telle par exemple une Carte Avantage qui le soit vraiment, développer l'offre de voyages et d'itinéraires à thèmes.

Allant plus loin dans ses propositions, Michel Chevillon indique plusieurs pistes. L'aérien avec de nouvelles lignes directes, le nautisme, dont le développement est bloqué par le manque de places dans les ports. D'où l'idée de dédoubler le port Saint Laurent et de trouver très vite un lieu pour installer un grand port à sec. De profiter de la dynamique cannoise autour de son Salon nautique pour instituer, en septembre, le Mois de la mer. Last but not least, la création, dès cet été, d'une centrale de réservation des places libres dans les ports de la région.

Ce bilan et les propositions qui en découlent, devraient aider la profession à faire son autocritique et à se positionner avec un peu plus d'ambition et de détermination pour l'avenir. Un avenir qui n'est plus aussi brillant qu'il le fut. La concurrence joue à plein, les aléas de la situation internationale sont déterminants. Le soleil ne brille plus que sur la Côte d'Azur,. Que les professionnels du tourisme se le disent !

- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2006 –