Canada : quand le fédéral poignarde le provincial,

Catégorie Les paradoxales

ou quand les juges de la Cours suprême donne le droit à des enfants de 12 ans de porter le poignard à l'école (encore faut-il que ce soit un poignard Sikh).

Tandis qu'en France le dossier sur le port du voile islamique à l'école n'est pas définitivement enterré et que les premiers policiers font la ronde dans les cours de récréation, tandis qu'aux Etats Unis d'Amérique on installe à l'entrée des écoles des détecteurs d'armes tandis qu'au Royaume Unis les armes sont prohibées, au Canada, c'est le port du poignard à l'école qui pose problème. Qui posait problème, faudrait-il dire, car les juges de la Cours suprême canadienne ont statué, désavouant leurs collègues de la province du Québec. Les jeunes Sikhs auront le droit de le porter en toute légalité sous leur chemise, dans les classes aussi bien que dans les cours de récréation.

En fait, il s'agit de respecter une pratique religieuse propre aux Sikhs, le port du Kirpan, un poignard dont la lame est à double tranchant. Le Kirpan est remis aux Sikhs orthodoxes à l'âge de la puberté, et signifie que le jeune homme qui le porte est prêt à défendre sa foi.

Mais ne faut-il peut-être pas trop s'inquiéter de cette surprenante autorisation. Les Canadiens jugent les gens sur leurs comportements et pas seulement sur leur appartenance à une ethnie ou à une autre, pratiquant telle ou telle religion. La situation des minorités au Canada issues de l'immigration n'est pas comparable aux problèmes qui peuvent se poser en France et, plus généralement en Europe.

Le Canada est un pays d'immigration choisie pour parodier Nicolas Sarkozy. Et ça semble marcher. Les nouveaux immigrés canadiens respectent les lois du pays d'accueil, le plus souvent reconnaissants de l'opportunité qui leur est offerte d'un nouveau départ. Il est vrai que les statistiques sont là pour le prouver, la violence, même si elle est en progression dans des grandes villes comme Toronto et Vancouver, n'a rien à voir avec ce qui ce passe chez nous ; les prisons ne sont pas pleines et sont en meilleur état, les voitures ne brûlent pas pour un oui ou pour un non, les conflits ne se règlent pas dans la rue, les automobilistes s'arrêtent aux croisements pour laisser passer les piétons…

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- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2006 -