Le Théâtre Noga Croisette,

un théâtre privé à Cannes.


C'est un homme de théâtre qui est venu s'installer à Cannes et, parce qu'il est tombé dedans petit, il a entrepris de reprendre en mains le Théâtre du Noga Hilton. Une entreprise risquée car, à l'époque, rares étaient les habitants du grand Cannes qui connaissaient son existence. C'était il a 3 ans déjà et l'homme s'appelle Bernard Sevège. Le Théâtre Noga Croisette, on connaît maintenant, sa programmation est crédible et éclectique, la municipalité de Cannes se félicite de cet appoint non négligeable au programme culturel de la ville, les journalistes encensent le directeur. Tout va pour le mieux en ce début d'année !

Un pari qui est donc en passe de réussir et qui n'était pas gagner d'avance. D'ailleurs, Bernard Sevège, ne cache pas qu'il lui est arrivé de connaître des moments d'incertitude. Car le cahier des charges est contraignant d'autant qu'il est scrupuleusement respecté. Le théâtre doit être mis, 100 jours par an, à la disposition de la ville et ce, gratuitement. Reste que le partenariat avec le Noga Hilton assure la présence d'un certain nombre de congrès. Quant à celui avec le groupe Barrière, depuis qu'il exploite le casino "Les Princes", il lui permet de boucler plus facilement la boucle.


-Bernard Sevège ici en compagnie des acteurs de la piéce mise en scéne par Francis Joffo : "Quel cinéma !". On reconnaitra aussi Maurice Risch et Patrick Préjean.

Pour ce qui est de la programmation de Bernard Sevège, sa "danseuse", elle marche à merveille, mélange entre spectacles de music hall de qualité et de pièces de théâtre dans la tradition boulevardière. Directeur pendant dix ans du Théâtre de Boulogne Billancourt, Bernard Sevege avait constitué une véritable collection de costumes de scène. Il a décidé assez récemment d'en faire don à la ville de Mougins. Ses contacts avec Claude Catulle, le directeur du Théâtre Présent Passé, à Mougins, l'ont convaincu qu'il saurait donner à ces costumes la chance de vivre une seconde vie, à travers les nombreuses créations qu'il réalisent et met souvent en scène.

La saison 2005/2006, commencée en septembre, a déjà marqué par sa richesse de sa diversité. Place maintenant au classique avec L'avare, mis en scène par Didier Lafaye, au jazz de l'après guerre avec le Gleen Miller Memorial Orchestra, à la légèreté chantée avec Arielle Dombasle, à l'opérette avec La Mascotte, ces deux spectacles étant programmés par le Casino. Viendront ensuite les artistes virtuoses du Ballet National de l'Opéra Kiev qui céderont ensuite leur place aux chansonniers les plus parisiens menés par Jacques Mailhot.

-Nous voilà à peine rendu en mars !

-Vous aviez dit éclectique ?