Potins de cheval :

mais on sont les calèches d'autan ?

Élisabeth Taylor. Passage de relais au Moulin de Mougins. C'est son nouveau chef, Alain Llorca, qui recevra le 20 mai les participants du gala de l'AMFAR, fondation américaine en faveur de la recherche contre le sida. Malgré une santé fragile, à 72 ans, la star aux yeux améthyste fera tout pour être présente et présider la vente aux enchères organisée par l'association qu'elle a fondée. Une biographie sur ce dernier monstre sacré d'Hollywood vient de paraître aux éditions Pygmalion. Son auteur, Bertrand Meyer-Stabley, relate l'existence agitée de cette star, adulée dès l'âge de 10 ans et mariée huit fois.

Films de la Côte. La Commission du Film Côte d'Azur, malgré une année particulièrement difficile pour le cinéma français, a généré 33.1 millions d'euros de retombées financières directes soit une augmentation de plus de 32% par rapport à l'année précédente et 18 721 nuitées hôtelières ! Un bilan qui place la Commission, cette année encore, en tête du classement des Commissions du Film Départementales Françaises.
Grâce à ses actions de promotion et d'accueil sur la Côte d'Azur, notamment par la participation à de nombreux salons et conférences au niveau national, européen et international, les Alpes-Maritimes se placent désormais comme le département français privilégié de la production cinématographique

Les coulisses. Il y a l'entrée des artistes où les groupies s'agglutinent et les coulisses dans lesquelles les techniciens s'activent, illustres inconnus sans qui rien ne serait possible. Au Palais des Festivals, ils sont bien présents et leurs compétences indubitables. Autre clef de voûte de la réussite, le besoin grandissant pour les congrès et autres grandes manifestations internationales, des plus performantes nouvelles technologies, les fameuses NTCI. Jean-Pierre Kaisserlian l'a bien compris. Il s'est installé à Cannes et s'ingénie à répondre à cette demande particulière. Il crée sa société Viapass et travaille d'ors et déjà aussi bien pour le Festival de Cannes qu'avec les nombreuses manifestations de Reed Midem. Cette expertise couvre bien évidemment tout ce qui touche à Internet et a nécessité de coûteux investissements. Durant le dernier congrès GSM, un monumental bug causé par des virus informatiques lui a permis de mettre au point une réponse imparable à ce type de problème.

Michael Moore. Le poil à gratter du cinéma américain présente à Cannes son dernier long métrage, Fahrenheit 911. Le film commentera les évènements du 11 septembre 2001, et surtout la façon dont George W. Bush s'est, d'après lui, servi de cette tragédie dans son propre intérêt. Le réalisateur de Bowling for Columbine ne recule, on le sait, devant aucune provocation. Michael Moore a, en temps utile, salué la position de la France sur le dossier de l'Irak. Ce qui ne l'empêche pas de critiquer l'évolution de notre système de protection sociale en passe de ressembler à celui des Etats Unis, ce qui dans sa bouche, n'est pas forcément un compliment. On se souvient aussi qu'il avait été empêché de terminer, en mars dernier, sa déclaration lors de la soirée de remise des Oscars. Ses propos avaient été jugés bien trop politiquement incorrects.

Nostalgie déambulatoire. Rien n'a encore remplacé le Blue Bar et le Petit Carlton dans le cœur de certains festivaliers ! Que dire de l'ancien Palais des Festivals, du Casino d'hiver et de son salon des Ambassadeurs aux larges verrières, du Grand Hôtel et de son jardin et du bar du Festival à la grande époque ?

Palme d'or. Reporters sans frontières a décerné la sienne à la Chine qui, avec 60 cyberdissidents emprisonnés, des centaines de milliers de sites Internet filtrés et une surveillance implacable des courriers électroniques, s'est imposée cette année pour la plus haute distinction. Le Prix spécial du jury a été attribué à Nicole Fontaine pour sa proposition de loi sur l'économie numérique, un texte plutôt dangereux pour la liberté d'expression des internautes.

Hommage. Si quinze jours de Festival du film par an ont définitivement inscrit Cannes sur la carte du monde et si son nom est désormais celui de la ville française la plus connue après celui de Paris, cela n'assure pas sa prospérité tout au long de l'année. Profitant de cette renommée acquise, elle a su saisir sa chance et devenir grâce à la perspicacité de ses maires successifs, une ville phare capable d'attirer de grandes manifestations internationales. L'homme lige, l'intermédiaire actif qui matérialisa cette alliance fut sans conteste Xavier Roy, entré par la petite porte ouverte par Bernard Chevry et qui allait devenir le tout puissant PDG de Reed Midem Organisation.

Nice-New York aller retour. Selon que vous êtes un happy few, habitué des tapis rouges ou un vulgum pecus, vous voyagez en classe Business Elite ou en Economique. Mais, avec Delta Air Lines et jusqu'à la fin du mois de juin, vous bénéficierez d'appréciables avantages. Dans le premier cas vous aurez droit à un billet gratuit pour voyager en Europe, dans le second vous serez surclassé en première classe lorsque vous emprunterez les lignes intérieures. Pour ceux qui ne le savent pas encore, Delta est la seule compagnie qui relie quotidiennement et sans escale la Big Apple et la capitale de la Côte d'Azur.

Traditions. Celle de réunir la presse internationale pour un déjeuner, souvent très chaud, aux îles de Lérins, n'avait pas résisté aux premières années du Festival. La tradition se transforma et sous Michel Mouillot et Maurice Delaunay, elle se transporta à la villa Domergue. Le nouveau maire, Bernard Brochand, choisit un autre site particulièrement attaché à l'identité cannoise : le Suquet. Dans les jardins, sous les pins parasols centenaires, la presse internationale partage un immense aïoli, copieusement arrosé de vin rosé et de pastis, Midi oblige, avec les membres du jury. Une performance chaque année plus difficile car le nombre de journalistes accrédités ne cesse d'augmenter : pas loin de 4 000 (ils étaient 200 dans les années 50). Rassurez-vous, ils ne sont pas tous présents ce jour-là !
La place manque malgré tout pour que le déjeuner se prolonge par une partie de pétanque, autre tradition, qui au fil des temps, s'est oubliée. Vedettes, journalistes et personnalités du cinéma se retrouvaient dans une ambiance bonne-enfant, souvent sur La Pantiéro ou sur la butte de Saint-Cassien, pour des parties de boules mémorables. David Lisnard, l'adjoint au Tourisme, ne désespère pas de lui redonner vie. Un autre défi que le temps rend plus compliqué encore à réaliser, sécurité oblige.

Arthur Penn. Viendra, viendra pas ? Annoncé à Cannes, le réalisateur américain de 81 ans et son épouse ont été victimes d'un vol à la portière il y a quelques semaines à Marseille. Une importante rétrospective de son œuvre avait été organisée à la cinémathèque de Nice le mois dernier. Douze films projetés sur les 16 réalisés en 45 ans de carrière. On les connaît presque tous comme Bonnie and Clyde, Little big man… Il était d'ailleurs venu en personne pour donner à la cinémathèque une étonnante "Leçon de cinéma".

L'essence du cinéma indien. Géraldine Langlois a photographié le monde excentrique et merveilleux de Bollywood. Un reportage qui nous invite à découvrir des scènes de tournage, des portraits de stars les plus en vogue. A la rencontre du public, elle présentera son livre à la Fnac de Cannes le 19 mai, à 16 h 30. Ses photos y seront exposées du 10 au 19 mai.

Henry-Jean Servat. Journaliste mondain et écrivain spécialiste
des plus grandes personnalités françaises et internationales, il présente son dernier ouvrage "La légende de Cannes" (Ed. Assouline). Des anecdotes surprenantes, sur les plus "glamour" des Festivals. Rencontre-dédicace le samedi 15 mai à 17h au Forum Fnac de Cannes.