Politiquement (in)correct :

- Alain Gumiel, Christian Estrosi, Michèle Tabarot, Jean Leonetti, Jacques Peyrat, Gilbert Stellardo, Jacques Varonne, Thierry Jean-Pierre, Philippe Tabarot, Henry Leroy, Jacqueline Héricort...

Paradoxe. Les cotisations patronales et salariales d'assurance-chômage augmenteront jusqu'à la fin de l'année, pour tenter de juguler le déficit de l'Unedic. Cet accroissement des charges donne un peu l'impression que c'est la droite qui mène une politique de gauche. On a déjà vu pire…

Vallauris. La municipalité aura donc a sa tête Alain Gumiel membre de Démocratie Libérale, parti qui se voit ainsi conforté dans le département. Un résultat qui n'est pas une grosse surprise car Michel Ribero l'ancien maire, n'avait pas su s'y prendre avec ses colistiers. Dans la foulée, Alain Gumiel a été élu vice-président de la CASA, poste occupé par l'ancien maire.

Décentralisation. L'annonce par le gouvernement de l'accentuation de la politique de décentralisation aura certainement comme conséquence l'augmentation des impôts locaux. Autant de moins à donner pour l'Etat aux collectivités locales et ,chose promise chose due, la possibilité mathématique de diminuer les impôts directs. Le retour du principe des vases communicants est sur la bonne voie…

Les législatives. Il fallait y être pour toucher les sous de l'Etat. C'est l'heure de faire les comptes. Les partis qui ont eu le plus de voix sont ceux qui touchent le jackpot. L'UPM touchera annuellement 26 millions d'euros, le PS 15 seulement… Mais les petits partis, discrètement, vont toucher leurs dividendes à défaut de voir leurs candidats siéger sur les bancs de l'Assemblée Nationale. Le MEI de Waechter par exemple récolte 152 000 euros, or il a peu dépensé. D'autres partis ont été quasiment absent des panneaux d'affichage et les professions de foi furent d'une sobriété exemplaire. Ce soucis d'économie devrait permettre de financer d'autres campagnes, qui sait, plus juteuses encore…

Amendes. Le projet de loi d'amnistie aura un impact juridique mais aussi budgétaire. Le montant des amendes effacées est évalué à quelque 300 millions d'euros (pas loin de 2 milliards de francs) de perte de recettes pour l'Etat. Autant qu'il faudra récupérer, d'une façon ou d'une autre par des contribuables qui ne seront pas forcément les auteurs des petits délits amnistiés.

Le droit à l'oubli. L'amnistie est du ressort du pouvoir législatif qui efface les condamnations prononcées. Elles ne figurent plus au casier judiciaire. Il est également interdit de rappeler sous quelque forme que ce soit l'existence de ces condamnations. Par ailleurs, il est bon de ne pas oublier que l'amnistie ne fait pas obstacle au droit, pour la victime, d'obtenir réparation du préjudice causé par l'infraction. Seule l'action publique est éteinte, l'action civile est maintenue. De plus, la loi d'amnistie ne sera applicable qu'aux faits antérieurs à la prise de fonction du nouveau Président de la République. Qu'on se le dise !

L'amnistie. Plus on lit qu'elle ne touchera pas les délit politico-judiciaire et moins on y croit. Ca dure depuis trop longtemps, il y a trop de monde concerné quel que soit le côté où l'on se tourne. Il est certes anormal de voir des instructions durer cinq ans, voire beaucoup plus, avant qu'un tribunal soit saisi. De son côté, la Cour européenne des droits de l'homme a maintes fois rappelé que toute personne devait être jugée dans un délai raisonnable. Mais qui est à l'origine de ces délais "anormaux" souvent provoqué par des recours "abusifs" ? Qui en tire bénéfice ? Dans bien des cas, il faut l'avouer ce sont les mis en examen. Alors les amnistier serait, dans ce cas là, la pire des injustices !

UMP. Les élus du département membres de l'Union pour la Majorité Présidentielle ont constitué leurs instances provisoires. Elle comprend le député RPR Christian Estrosi, la députée DL Michèle Tabarot et le député UDF Jean Léonetti. Entre autres objectifs, celui de développer le militantisme pour retrouver les chiffres de 1995, quand les formations de droite confondues réunissaient environ 10 000 adhérents contre 5000 en juin dernier.

Gilbert Stellardo. Il a eu l'honnêteté sinon la délicatesse d'annoncer son intention de briguer la mairie de Nice en 2007. Mais il s'est présenté aux législatives contre l'avis du sénateur-maire de Nice et sans l'investiture de l'UMP. Il n'en fallait pas davantage pour que Jacques Peyrat lui retire toutes ses délégations. Mystère de la procédure, il reste 1er adjoint. Cela promet des séances palpitantes lors des prochains Conseils municipaux !

Régaliens. La progression générale des dépenses publiques sera limitée à 0,2 % en moyenne annonce le premier ministre. Ce qui aura comme conséquence pour de nombreux ministères de voir leurs crédits baisser. Sauf pour les ministères dits "régaliens", ceux de l'Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Affaires sociales qui vont se régaler. Surtout le ministère de la Défense dont les crédits d'équipement "feront l'objet d'un rattrapage indispensable à la sécurité du pays"…

Auribeau. Le Tribunal correctionnel de Grasse a condamné le maire de cette gentille commune à deux ans de prison avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et 75 000 euros d'amende. Jacques Varonne, c'est de lui dont il est question ici, fera-t-il appel de la décision ? D'après l'association "Auribeau-Demain", cela ne sera pas sans risque pour l'intéressé. En effet, le procureur avait requis de la prison ferme. En outre d'autres problèmes non traités pourraient être soulevés à l'occasion de l'appel : contrôles de légalité défaillants, plaintes des propriétaires de villas construites sur des terrains notoirement inondables … L'association se pose la question de l'influence et des possibles interventions de la franc-maçonnerie. Elle pourrait être à l'origine des délais anormalement long, douze ans, pour le traitement de délits établis dès 1990.

Thierry Jean-Pierre. Il reprend sa liberté. La récente recomposition de la droite ne lui convenait pas. Elle a eu comme conséquence de dissoudre "Démocratie Libérale" dont il était le trésorier, dans l'UMP, parti unique que l'ancien magistrat juge trop corporatiste. Lui qui avait instruit l'affaire URBA qui fit trébucher le PS, se retrouve simple avocat, hébergé cher son confrère Me Jean-Marc Fédida, défenseur de Didier Schuller, ancien conseiller général RPR, poursuivi dans l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine. Il serait évidemment mal venu d'écrire ici : dis-moi qui tu défends, je te dirai qui tu es !

Conseillers généraux. Henri Leroy, Philippe Tabarot et Jacqueline Héricord, ont rendu compte ensemble du travail réalisé. Ils avaient choisi Mandelieu-la-Napoule pour dresser ce premier bilan. Le principal travail étant de recueillir des subventions pour les trois cantons cannois. Ainsi pour le premier semestre 12 785 851 euros ( 83 869 685 franc) sont allés à la culture, au sport, à l'aide à la scolarité, aux collèges, au social, aux anciens combattants, à la voirie et à la sécurité. Reste l'important projet de l'extension du port de Cannes, propriété du Conseil général. "1,5 Million d'euros ont été consacrés à la réalisation d'une première étude qui sera prochainement présentée à la mairie", a expliqué brièvement Philippe Tabarot chargé du dossier à l'assemblée départementale.

- mention : www.pariscotedazur.fr - août 2002 -