L'impact économique des croisières : bon à court terme,

moins bon en matière d'environnement.

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D'avril à octobre, 350 000 passagers en escale à Nice, Villefranche et Cannes laissent 40 millions d'euros dans les caisses des commerçants azuréens.

Les croisiéristes représentent une clientèle en croissance pour l'hôtellerie et les commerçants des Alpes-Maritimes. Des projections indiquent que ces touristes induisent des retombées économiques importantes. A Cannes, chacun d'eux dépenserait 137 euros (900 francs) par jour dont 49% consacrés aux excursions, 36% au shopping et 15% à la restauration. Une moyenne très approximative qui dépend de nombreux facteurs, comme la nationalité, le standing du bateau et le type d'escale. Par exemple un Américain dépensera plus qu'un Russe. Plus le bateau est petit plus il est luxueux et plus le budget des passagers est important. L'escale cannoise, depuis qu'elle est devenue une "tête de ligne", devrait tirer bénéfice de cette situation.

Bien sur, cette augmentation du nombre de touristes et de bateaux dans les rades amènent leur lot d'inquiétudes quant à la pollution visuelle et écologique. Le député-maire, Bernard Brochand, ne manquait pas de noter que la rade de Cannes ressemblait certains jours de l'été à un véritable port, ce qui à plus ou moins long terme posera problème. La principale qualité d'un politique n'est-il pas de les anticiper ?

De son côté, Philippe Tabarot rendait compte de son travail au sein de la Commission chargée des Ports au Conseil général. A l'écouter, on a bien l'impression que les responsables de la politique du département ont l'intention de reprendre en main cette gestion confiée à la Chambre de Commerce et d'Industrie.

P. Tabarot est aussi intervenu en tant que Président du Conseil portuaire de Cannes. Il a rappelé les missions attribuées au gestionnaire du port public et la nécessité d'équilibrer les intérêts de tous les partis. A commencer à redonner aux locaux la part qui leur revient. Trop de Cannois attendent une dizaine d'années pour avoir une place, quant ils l'obtiennent. Il y a les pêcheurs et il y a les utilisateurs passagers qui génèrent, on l'a vu plus haut, une part non négligeable de revenus. Des études vont par ailleurs être réalisées pour déterminer les possibilités d'agrandir le port, tout en respectant l'esthétique et les herbiers de posidonies.